Le métier de puéricultrice en maternité
En maternité, les jeunes mamans ont affaire essentiellement à trois personnes : la sage-femme/infirmière qui s’assure que les suites de couches se passent bien ; l’auxiliaire de puériculture qui gère les soins, l’alimentation et les petits tracas de bébé ; la puéricultrice qui se situe entre les deux précédentes. Elle se préoccupe certes du bien-être de l’enfant mais en grande partie à travers la maman, ses ressentis et ses questions.
Les fonctions de la puéricultrice
1) Auprès du bébé
La puéricultrice prodigue les premiers soins au bébé en salle de naissance :
- observation du nouveau-né (état de sa peau, de son crâne,…) ;
- réalisation du score d’APGAR (appréciation de sa vitalité à travers son rythme cardiaque, sa respiration, son tonus, la coloration de sa peau et sa réactivité) ;
- réalisation des soins et des examens : vérification de la perméabilité des orifices, prise des constantes, mensurations, administration des médicaments du nouveau-né (vitamine K, collyre pour les yeux).
Avant la sortie de maternité, elle réalise également le test de Guthrie (prélèvement de quelques gouttes de sang au niveau du talon), permettant de dépister 5 maladies noénatales.
Les soins quotidiens sont éffectués par l’auxiliaire de puériculture sur directives de la puéricultrice.
2) Auprès de la jeune mère
L’objectif principal de la puéricultrice est que les parents effectuent un retour serein à la maison, avec un maximum d’informations et un minimum d’angoisses pour cette nouvelle vie à trois. Pour ce faire, elle aborde un certains nombre de sujets qui varieront selon les bébés, les parents et les quesions que ces derniers se posent.
- La toilette (soins du cordon ombilical, les cheveux, les yeux, le nez, les oreilles, les ongles, la toilette intime).
- L’alimentation (allaitement, biberons, quantité et quand l’augmenter, sevrage, diversification) .
- Le sommeil (où et comment le coucher, la mort subie du nourrisson, l’horloge biologique, la sieste).
- Les pleurs (déterminer leur origine) et les massages.
- Le transit (diarrhée, constipation).
- Les vaccinations (périodicité) et les petits maux (quand consulter).
- Le portage (écharpe, porte-béb) et les sorties (habillement, choix du moment, durée, poussette).
- L’éveil (jeux, transat, tapis).
Bien sûr la liste n’est pas exhaustive, la puéricultrice se devant de répondre aux conseils demandés tout au long du séjour à la maternité. La veille ou le jour de la sortie, elle s’acquitte de quelques tâches et informations supplémentaires :
- remplir le carnet de santé, expliquer son uilisation e expliquer les fiches-conseils qui y sont incluses ;
- présenter la PMI et le rôle de la puéricultrice en PMI ;
- faire une prévention sur le syndrome du bébé secoué, ainsi que sur les accidents domestiques.
La puéricultrice en néonatalogie
Bien que le service de néonatalogie soit totalement indépendant de la maternité, il est difficile de le passer sous silence dans la mesure où il concerne également les nouveaux nés jusqu’à l’âge de 28 jours. Contrairement à ce que l’on imagine parfois, il n’accueille pas que des prématurés mais également des bébés nés à terme et présentant des problèmes de santé, des anomalies génétiques ou des malformations.
Si les jours suivant l’accouchement sont empreints de joie et de bonheur en maternité, il en va tout autrement en néonatalogie et la puéricultrice y assume une fonction particulière : créer des liens entre ce bébé, surtout s’il est porteur d’un handicap, et ses parents. Le rôle de ces derniers est prépondérant et la puéricultrice, accompagnée de toute l’équipe médicale, devra les guider vers les gestes et attitudes propices au meilleur développement possible de leur enfant. Il lui faut savoir tout à la fois rassurer, expliquer, entourer, déculpbiliser, réconforter… tout cela sans trop s’impliquer elle-même.