Comment devenir Puéricultrice ? Détails de la formation, du métier et des débouchés
Les missions de l’infirmière puéricultrice sont nombreuses, tant auprès de l’enfant sain que de l’enfant malade et des familles : former, éduquer, informer, soigner… Que ce soit en milieu hospitalier ou à l’extérieur, elle reste l’axe central de la coordination des soins.
Le métier de puéricultrice
Beaucoup ignorent que le diplôme d’Etat de puéricultrice fut la première spécialisation d’infirmière. Il a été promulgué en 1945 et est devenu effectif en 1947 sous l’impulsion du Professeur Marcel Lelong pour relancer la natalité après la guerre.
La puéricultrice se présente comme une spécialiste de l’enfance et de l’adolescence ; il lui revient d’établir un diagnostic de l’enfant en terme de santé et de développement, diagnostic qui permettra la mise en place d’un projet dont l’enfant et ses parents seront parties prenantes.
Dans l’exercice du métier de puéricultrice, elle assume de nombreux rôles :
- soins au nourrisson (toilette, préparation des biberons…) ;
- soins à l’enfant malade (pansements, piqûres, suivi du traitement…) ;
- surveillance du développement psycho-moteur et affectif de l’enfant ;
- aide à l’intégration de l’enfant handicapé ;
- conseils aux parents ;
- encadrement de professionnels de la petite enfance.
Qualités requises pour être puéricultrice
Etre puéricultrice relève véritablement de la vocation. S’il est valorisant d’articuler sa profession autour de bébés et de jeunes enfants, il peut également y avoir des moments très difficiles comme dans les cas de maladie grave ou de maltraitance. La puéricultrice doit donc être dotée d’un solide équilibre moral.
Bien sûr, un excellent contact avec les enfants est indispensable mais le goût du travail en équipe et de grandes capacités relationnelles s’imposent également, la puéricultrice étant amenée à collaborer avec des travailleurs sociaux et du personnel médical.
Le sens de l’observation est nécessaire pour détecter certains problèmes sanitaires, sociaux ou affectifs. Il doit s’accompagner de psychologie, d’ouverture au dialogue, de facilité à la communication, de rigueur et de patience.
Le métier de puéricultrice peut être fatigant : les astreintes de week-end et de nuit et les déplacements pour des visites au domicile des enfants ne peuvent être assurés qu’au prix d’un bon état de santé physique capable de générer performance et efficacité en toutes circonstances.
La formation
La formation puéricultrice appartient à celles qui ne nécessitent pas de comparaisons entre les divers établissements qui la dispensent. Elle relève en effet de l’arrêté du 13 août 1947 modifié qui en stipule très précisément le programme et le mode de fonctionnement.
Les écoles proposant cette formation sont toutes agréées par le ministère de la Santé ; la durée est de 12 mois, avec des possibilités de dérogation la portant jusqu’à 36 mois dans des cas bien précis. En continu ou en discontinu, elle s’étend sur 1500 heures réparties entre enseignement théorique et pratique, enseignement cliique (stages), travaux dirigés et évaluations. Ce sont ces evaluations, effectuées sous forme de contrôles continus, qui permettent l’obtention du diplôme d’Etat d’infirmière puéricultrice.
Les conditions de travail
A l’heure actuelle, plus de 15 000 puéricultrices officient en France dans diverses structures et leur nombre progresse régulièrement. Près de la moitié d’entre elles exercent dans la fonction publique hospitalière, les autres se répartissant entre la fonction publique territoriale et le privé. Mais les conditions de travail d’une puéricultrice ainsi que les fonctions varient énormément selon le milieu.
1) Le milieu hospitalier
Partagée entre soins aux enfants et assistance aux parents, la puéricultrice en maternité y travaille en horaires décalés (3X8h ou 2X12h), week-ends compris. Le métier s’y avère passionnant, enrichissant et prenant, qu’elle exerce en maternité, en néonatalogie, en pédiatrie ou en chirurgie infantile.
2) La Protection Maternelle et Infantile (PMI)
Le volet médical de la PMI se limite aux consultations des enfants de moins de 6 ans ; seule une surveillance y est assurée, aucun soin technique n’est effectué. Le métier de la puéricultrice en PMI est un rôle de protection, de prévention et d’éducation auprès des familles. Dans ce type de structure les horaires sont réguliers.
3) La structure d’accueil (crèche, halte-garderie)
La puéricultrice en crèche est souvent directrice ou directrice adjointe. A ce titre elle a en charge la gestion de l’établissement, ce qui ne l’empêche pas de s’occuper également des enfants. Elle participe aussi aux enquêtes pour l’agrément des assistantes maternelles et assure leur encadrement. Si elle n’est pas directrice, c’est elle qui encadre le personnel. Horaires réguliers mais avec des journées pouvant débuter tôt et se terminer tard.
Les possibilités d’évolution
Quelques années d’expérience permettent une mobilité hiérarchique et une certaine évolution de carrière pour une puéricultrice :
- dans la fonction publique hospitalière elle peut devenir cadre de santé après concours ;
- cinq années d’expérience permettent d’assurer la direction d’une crèche ;
- elle peut également devenir coordonatrice petite enfance ou enseigner en établissement de formation.
Comment se reconvertir en puéricultrice ?
Si l’on souhaite opérer un changement radical dans sa vie professionnelle, se reconvertir comme puéricultrice est possible à condition de posséder un certain niveau d’études et d’être prête à suivre un nouveau cursus.
Travailler comme puéricultrice en libéral
On sait que la puéricultrice peut exercer en milieu hospitalier, en PMI ou en crèche, mais il est un domaine plus récent et moins bien connu : le métier de puéricultrice libérale.
Le métier de puéricultrice en PMI
Dans le domaine médico-social, il peut arriver que le volet social prenne le pas sur la facette médicale ; c’est le cas de la puéricultrice en PMI.
Le métier de puéricultrice en maternité
La dénomination d’une profession peut recouvrir des facettes très différentes selon le lieu où elle s’exerce et nous en avons l’exemple type avec la puéricultrice. Intéressons-nous aujourd’hui au métier de puéricultrice en maternité.