Conditions de travail et salaire d’une puéricultrice
On sait que les secteurs d’activité du métier de puéricultrice sont très différents, d’où des missions variées. Petite étude des divers champs d’activité.
La fonction publique hospitalière
1) La profession
Le recrutement des infirmières puéricultrices dans la fonction publique hospitalière se fait sur titres, ce qui concerne près de la moitié d’entre elles. Une fois nommée, la puéricultrice est stagiaire durant un an. La tiutlarisation intervient ensuite si le stage s’est avéré satisfaisant.
Elle se partage entre les soins techniques et le relationnel. Elle agit sur prescription médicale mais peut également prendre des initiatives, sa formation lui permettant de réaliser des gestes d’urgence. Elle est le pivot de l’équipe soignante en raison de sa proximité avec l’enfant.
L’exercice de la puériculture en hôpital est enrichissant mais contraignant, les soins étant assurés 24 heures sur 24. L’équipe fonctionne par rotation et chaque établissement possède sa propre cadence. La plupart du temps, la puéricultrice fonctionne en « 3X8h » (matin, après-midi, nuit) ou en « 2X12h » (équipe de jour et équipe de nuit).
2) Le salaire
Il est fonction de la grille indiciaire comportant 2 grades et plusieurs échelons ; l’avancement d’échelons se fait sur la base d’une durée. Certaines primes et indemnités peuvent s’y ajouter.
- Puéricultrice de classe normale : 8 échelons allant d’une durée de 12 à 48 mois. La fourchette se situe entre un traitement brut mensuel de 1 579 € pour le 1er échelon à 2 370 € pour le 8ème.
- Puéricultrice de classe supérieure : 7 échelons d’une durée de 24 à 42 mois. Fourchette entre 1 945 € et 2 640 €.
La fonction publique territoriale
Elle comporte plusieurs secteurs d’activité et l’accès se fait par concours sur titres avec épreuves, tous secteurs confondus. Mais après réussite au concours, il appartient à la puéricultrice de rechercher un poste par elle-même. Là aussi elle est stagiaire durant un an et pour accéder à la titularisation, elle doit suivre une formation d’intégration.
1) La profession
– La Prévention Maternelle et Infantile (PMI)
La puéricultrice en PMI y assure essentiellement des fonctions de prévention, de protection et d’éducation auprès des familles, ainsi que des consultations médicales sans soins techniques. Elle est également responsable de l’agrément et du suivi des assisantes maternelles ; elle visite les familles à domicile quand les circonstances le demandent.
En PMI, ses horaires sont réguliers (uniquement en journée) et son employeur est le Président du Conseil Général.
– Les Etablissements d’Accueil de Jeunes Enfants (EAJE)
En crèche ou halte-garderie, la puéricultrice en est souvent également la directrice et assume plusieurs rôles : gestion de la structure (financière, administrative, matérielle, humaine), encadrement de l’équipe professionnelle, relations avec les familles et les partenaires, élaboration d’un projet pédagogique.
Les horaires sont réguliers mais les journées peuvent être longues selon les heures d’ouvertures. L’employeur est généralement le Maire de la commune ou le Président d’une intercommunalité.
– L’enseignement
La puéricultrice y assure la formation des professionnels de la petite enfance.
2) Le salaire
Il est identique à celui de la fonction publique hospitalière. Il peut s’y rajouter une indemnité propre aux collectivités.
La fonction publique d’Etat
Il s’agit des institutions en lien direct avec l’Etat, essentiellement les Ministères. Les puéricultrices (relativement peu nombreuses) qui y exercent occupent un poste d’infirmières, le statut de puéricultrice fonctionnaire d’Etat n’y existant pas.
1) Ministère de la Défense
Les crèches y sont gérées par l’IGESA, son opérateur social.
Le statut des puéricultrices exerçant dans les hôpitaux des armées est défini par le décret N° 2002-1490 du 20 décembre 2002 ; militaires de carrière, elles appartiennent au corps des infirmiers en soins généraux et spécialisés ou au corps des puéricultrices cadres de santé. Elles suivent une formation militaire et éventuellement une formation spécialisée.
Le salaire mensuel va d’environ 1 450 € (début de carrière) à 2 600 € en fin de carrière complété par des primes exceptionnelles et des avantages.
2) Ministère de l’Education Nationale
Des puéricultrices y exercent en tant que formatrices à l’IFAP. Elles peuvent être contractuelles ou alors titulaires dans l’enseignement professionnel ou l’enseignement général.
Certaines occupent un poste d’infirmières scolaires (accessible sur concours), le cadre d’emploi puéricultrice scolaire n’existant pas. Le salaire dépend de la classe et de l’échelon et varie d’environ 1 500 à 2 400 €.
Autres secteurs
1) Secteur privé
Le salaire de la puéricultrice est fixé par la convention collective de la branche dont dépend l’établissement :
- convention collective nationale des acteurs du lien social et familial pour le milieu associatif,
- convention collective de l’hospitalisation privée pour les cliniques privées.
2) Secteur libéral
L’activité libérale n’étant pas encore reconnu pour les puéricultrices, ces dernières peuvent relever de deux statuts : celui d’infirmière libérale quand elles sont conventionnées ou celui de travailleur indépendant pour les non conventionnées.